Le préfet a soutenu qu’il n’y avait « pas de risque amiante avéré ». Quelle ânerie !
Chez Lubrizol l’incendie a ravagé une toiture de 8000 m2 d’amiante-ciment,
Une toiture de fibro contient environ 10% d’amiante.
Celle-ci pesait environ 120 tonnes. Elle contenait donc douze tonnes de fibres d’amiante pour un peu plus d’une centaine de tonnes de ciment.
Portée à très haute température, cette toiture a explosé, libèrant des milliards de fibres d’amiante.
Ces fibres ont été entraînées par un mouvement ascendant dans une gigantesque colonne de fumée noire de 22 km de long et 6 km de large qui a fait un très long voyage dans une zone géographique très étendue.
Le lendemain de la déclaration du préfet, la télévision diffusait un reportage dont les images apportaient un démenti flagrant au déni du préfet et de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL). On voyait des personnes ramasser des débris de toiture amiantés dans leur jardin à 3 kilomètres du site de Lubrizol !
L’analyse par un laboratoire a confirmé la présence d’amiante.
Une question demeure sans réponse : pourquoi, 22 ans ans après l’interdiction de l’amiante, cette toiture était-elle encore en place sur un site classé Seveso ?
Article paru dans le Bulletin de l'Andeva n°62 (janvier 2020)