L’étude des différences fait progresser la connaissance de cette maladie.
Survies longues : Il y a toujours eu des cas – rares – dont on trouve trace même dans les études anciennes.
Femmes : Il y a moins de mésothéliomes chez elles que chez les hommes, mais leur nombre augmente. Les expositions paraprofessionnelles ou environnementales sont chez elles plus fréquentes et plus difficiles à retrouver. Selon une étude américaine, l’espérance de vie chez les femmes ayant un mésothéliome serait trois fois supérieure à celle des hommes (**).
Lymphome : Les jeunes qui ont eu un lymphome traité par radiothérapie thoracique développent - 30 ou 40 ans après - une forme rare de mésothéliome. Les patients sont moins âgés. Le pronostic est meilleur.
Type histologique : il influe sur le pronostic. Une nouvelle classification a récemment été établie.
Altérations moléculaires : plusieurs ont été identifiées. Deux sont très fréquentes (P 16 et BAP 1). Il n’y a pas encore de traitements ciblés pour ces gènes, comme cela existe pour le cancer du poumon.
Classement TNM : On classe les cancers en fonction de leur taille (T), de la présence de ganglions (N) et de métastases (M). Ce classement est inopérant pour le mésothéliome. Il a été élaboré par des chirurgiens qui pratiquaient des opérations lourdes, aujourd’hui abandonnées par la plupart des équipes. Le scanner n’est pas un outil fiable pour voir l’extension de la maladie.
Il y a d’autres facteurs de pronostic (état général, existence d’une anémie...)
(*) Président honoraire de l’Intergroupe Francophone de Cancérologie Thoracique (IFCT). Chef du service d’Oncologie thoracique du CHU Bichat, APHP.
(**) Etude d’après le registre nord-américain du SEER portant sur 14 229 cas (dont 22% de femmes)