En Chine l’amiante n’est pas interdit. De nombreux produits en contiennent.
L’été dernier, Yuanda, une société chinoise du BTP, a importé illégalement en Australie des plaques de façades amiantées pour l’hôpital de Perth.
L’alerte a été lancée par un syndicaliste. Elle a été relayée par des militants anti-amiante australiens et anglais.
En France, l’Andeva a demandé à la direction des douanes et au ministère de la Santé « des vérifications analogues pour les matériaux de construction importés et utilisés par la société Yuanda en France ».
Elle a demandé communication des résultats de ces vérifications (nature et quantité des matériaux découverts, suites données à ces éventuelles découvertes).
Elle a aussi demandé quels sont les moyens matériels et humains dont disposent les services des douanes pour contrôler s’il y a de l’amiante dans les produits importés.
La direction générale des douanes a confirmé que « le contrôle des marchandises dangereuses pour la santé et l’environnement, notamment celles qui sont susceptibles de contenir de l’amiante fait partie de ses missions prioritaires ».
Elle dit avoir « pris note du risque identifié sur les produits importés et utilisés par cette société en France » et assure que ses services « y accorderont une importance particulière » et veilleront à « s’assurer de la conformité des matériaux de construction au stade de l’importation ».
Mais c’est pour ajouter aussitôt que « ces contrôles réalisés et leurs résultats ne peuvent pas être communiqués. »
Et pourquoi donc ?
Depuis quand l’arrivée de matériaux amiantés à nos frontières relèverait-elle du secret d’Etat ?
Qui veut-on protéger ?
Les industriels qui bafouent la loi ou les êtres humains mis en danger par leurs pratiques frauduleuses ?
En matière de prévention la transparence doit être la règle.