Bien avant d’être président, Trump célébrait les vertus de l’amiante et accusait ceux qui réclamaient son interdiction d’être manipulés.
Un matériau « 100% sûr »
Dans un livre paru en 19971, Trump présente l’amiante comme un matériau « 100% sûr, une fois appliqué ».
« Je pense, écrivait-il, que le mouvement anti-amiante était dirigé par la mafia, car ce sont souvent les sociétés liées à la mafia qui éliminaient les déchets d’amiante.
Les politiciens ont cédé à leurs pressions. Des millions de transports par camions ont acheminé ce matériau - dont la résistance au feu est exceptionnelle - vers des décharges spécialisées. L’amiante a été remplacé par des matériaux « sûrs » qui étaient en fait incapables de résister à la flamme d’une bougie »
« Le World Trade Center n’aurait jamais brûlé... »
En 2005, Trump prétend devant une commission du Sénat que les tours jumelles du World Trade Center n’auraient jamais brûlé si l’on avait gardé l’amiante, au lieu de le remplacer par des matériaux anti-feu inefficaces. Une affirmation assénée sans la moindre preuve, alors que la présence massive d’amiante dans ces tours est au contraire un facteur aggravant de la tragédie (voir page suivante).
Trump reprend cet argument dans un tweet en 2012.
Depuis que Trump est devenu président des États-Unis, ses idées sur l’amiante n’ont pas changé : il persiste à nier les risques et « allège » les contraintes réglementaires des employeurs...
Cette politique a été saluée par les producteurs d’amiante en Russie.