Il y a un risque accru de mésothéliome chez les proches des travailleurs exposés à l’amiante.
On peut avoir pris dans ses bras un père ou un mari de retour du travail, lavé ses bleus, dormi à ses côtés et se voir rattrappé-e, après plusieurs décennies, par un mésothéliome.
Des chercheurs de Trieste ont étudié 35 cas de mésothéliome pleural uniquement attribuables à l’amiante ramené à la maison par un membre de la famille [1]. Les données viennent du registre du mésothéliome du Frioul-Vénétie Julienne (1063 cas de 1995 à 2014).
Les auteurs analysent 35 cas : 22 épouses, 9 filles, 2 fils et 2 mères. L’âge moyen au moment du diagnostic est de 77 ans. Le délai de latence moyen est plus court chez les épouses que chez les enfants.
« C’est un problème permanent dans de nombreux pays », écrit Flavia D’Agostin qui a mené cette recherche.
En France, les victimes d’une contamination environnementale ou intrafamiliale peuvent être indemnisées par le Fiva, sauf les victimes calédoniennes qui subissent une discrimination.
1) Journal international de la santé au travail et de l’environnement, p 415-417, mai 2017.