L’Andeva et la Fnath ont été reçues par Marine Jeantet, responsable des risques professionnels de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam).
Les deux associations l’ont alertée sur la faiblesse du nombre d’examens de suivi médical post-professionnels.
La situation est très préoccupante : malgré l’ancienneté du dispositif, beaucoup de salariés ignorent qu’ils ont droit à un suivi médical pris en charge par la branche AT-MP de la Sécurité sociale financée par les employeurs.
Des radiologues demandent la carte Vitale ce qui impute indûment le coût des examens à la branche maladie, financée par les cotisations des assurés.
Les personnes qui engagent ce suivi ne sont pas reconvoquées.
Le protocole actuel prévoit une périodicité trop espacée des examens TDM et des consultations. Des radiologues ne pratiquent pas la double lecture des images.
Il n’existe à ce jour aucun outil statistique permettant de connaître non seulement le nombre de demandes de suivi mais aussi le nombre d’examens effectivement réalisés, celui des maladies repérées, déclarées et reconnues.
L’Andeva et la Fnath ont fait des propositions concrètes pour sortir de cette situation :
une campagne nationale d’information des néo-retraités,
des actions-pilotes dans certaines branches (BTP) ou régions,
une remise à jour du protocole,
une organisation régionale du suivi autour des consultations de pathologies professionnelles et un travail en réseau avec les CPAM, les médecins, associations et syndicats.
Des réponses devraient être apportées par la CNAM à l’automne.