Le lundi 4 décembre, le collectif des agents CGT des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) a annoncé lors d’une conférence de presse qu’une plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui avait été déposée auprès du pôle de santé publique du tribunal judiciaire de Paris.

Cette conférence s’est tenue symboliquement le jour de la Sainte-Barbe, patronne des soldats du feu.

Les militants syndicaux dénoncent des carences inacceptables dans la prévention des risques auxquels sont exposés les pompiers, lors de leurs inerventions, au cours desquelles ils peuvent inhaler de l’amiante, des suies, des fumées toxiques...

Ils estiment que la France est en retard sur d’autres pays comme la Belgique en matière de véhicules d’intervention et de procédures de décontamination.

En 2022, la revue scientifique The Lancet annonçait que la profession de pompier avait été classée en tant que telle comme « cancérogène pour l’Homme » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC)

Ces risques ne sont pas nouveaux. En 2003, le rapport Pourny avait émis 200 recommandations pour améliorer la sécurité. En 2017, un rapport de la CNRACL (Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales) avait alerté sur « les risques relatifs aux fumées d’incendie. » et fait, lui aussi, des recommandations

Les pompiers dénoncent une absence de prise en compte des risques liés à l’exposition à des produits CMR pour leur santé à moyen et long terme.

Ils demandent un suivi médical renforcé, avec des scanners.

Le but de cette plainte est de provoquer une prise de conscience.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°72 (janvier 2024)