Les caisses primaires ne sont pas infaillibles. Vérifier leurs calculs peut rapporter gros. L’histoire de Christian en témoigne.

Atteint d’un cancer bronchopulmonaire diagnostiqué en décembre 2021, Christian dépose une demande de reconnaissance en maladie professionnelle.

Au début, tout semble bien se passer.

La désignation de la maladie n’est pas contestée. L’exposition professionnelle à l’amiante est flagrante : Il a travaillé pendant des années comme menuisier dans la même entreprise. Il a fait des travaux d’entretien sur des équipements contenant des matériaux à base d’amiante. Il a posé des dalles de sol et des faux plafonds...

La CPAM 93 prend en charge sans difficulté la maladie et attribue à Christian un taux d’IPP de 100 %.

Jusqu’ici tout va bien...

Début juillet, la CPAM lui notifie l’attribution d’une rente. Et c’est là que les choses se gâtent.

L’association s’aperçoit que le montant de la rente a été calculé sur le salaire plancher et non sur ses salaires réels. Christian s’étonne ; il n’a jamais reçu de demande de justificatif de ses salaires réels.

L’Addeva 93 envoie un courrier avec les bulletins de salaire.

Fin septembre, il reçoit une notification rectificative qui lui change la vie

Après recalcul, le montant du salaire annuel - base du calcul de la rente - passe de 18 649.91 euros à plus de 47 000 euros ce qui lui donne droit à une rente mensuelle de plus de 3600 euros au lieu des 1670.75 euros que lui avait initialement attribué la caisse primaire.

L’argent ne remplacera jamais la perte de la santé ni celle d’un être cher. Mais un tel réajustement, obtenu sans avoir besoin d’engager un contentieux, n’est pas négligeable.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°72 (janvier 2024)