Une étude de Santé publique France chiffre à 305 000 le nombre de travailleurs exposés aux poussières de bois, soit 212 000 salariés et 93 000 non-salariés. Ces poussières provoquent des pathologies respiratoires (asthme) ou cutanées (eczema) et des cancers naso-sinusiens (cancer de l’ethmoïde) plusieurs décennies après l’exposition.

En 2017, 69 cancers professionnels imputables aux poussières de bois ont été indemnisés, soit 16,7% des cancers professionnels non liés à l’amiante. L’exposition aux poussières de bois concerne des secteurs tels que l’exploitation forestière, la fabrication de meubles, le BTP.

2,7 millions de salariés exposés à au moins un cancérogène

11% des salariés (soit 2,7 millions), ont été exposés à au moins un produit cancérogène durant la dernière semaine travaillée, 2% à au moins trois produits nocifs pour la santé.Telles sont les conclusions d’une étude de la Dares réalisée à partir des données de l’enquête Sumer 2017 qui recensait les expositions à 94 produits chimiques durant la dernière semaine travaillée.

Les 5 produits cancérogènes (hors amiante) les plus souvent cités sont les gaz d’échappement diesel, les fumées de soudage, les huiles minérales, les poussières de bois et la silice cristalline. Suivent, à un niveau plus faible, le plomb et le formaldéhyde.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°72 (janvier 2024)