L’assemblée générale 2023 de Cridevit s’est tenue le 17 mars à Angoulême Cridevit est une association dédiée aux secteurs de l’énergie et son rayon d’action est large. C’est pourquoi le lieu de son AG varie selon les années. Après La Rochelle l’année dernière, c’était donc la CMCAS locale d’Angoulême qui les accueillait cette année. Parmi les invités, on comptait Jean-Pierre Bras et Joel Boyer de l’association voisine Cerader 16, Elisabeth et Alain Vallat et Annie Jaunas de l’Addeva 17. Patrice Raveneau représentait l’Andeva et Stéphanie Gonsard, avocate de Cridevit, représentait le cabinet Ledoux et associés. Une quarantaine de personnes assistaient à la réunion.   

C’est Sylvie Airault, nommée présidente de séance, qui ouvrait les débats par une présentation des présents, au premier rang desquels Serge Bissiriex, leur hôte à la CMACAS d’Angoulême.

Le Rapport moral était présenté par Jacques Sourie. Au cours de sa présentation, il a tenu à remercier la présidente de la CMCAS d’Angoulême, ainsi que les sections CMCAS et leur indispensable soutien matériel à l’activité de l’association. 

Il a fait un tour d’horizon des principales préoccupations des victimes en 2022. La crainte d’une déshumanisation dans le fonctionnement des caisses primaires à travers la fracture numérique ; le brutal changement de direction du Fiva ; les conditions d’accès au suivi médical post professionnel… Il a ensuite relevé les points positifs comme la récente décisions de la Cour de cassation sur le sujet des rentes de maladies professionnelles et de levée de certaines restrictions concernant certains préjudices.

Il a également salué la création annoncée de trois nouveaux de tableaux de maladies professionnelles, dont celui du cancer du rein pour les expositions au trichloréthylène qui concerne tout particulièrement les agents des industries électriques et gazières. Il a salué l’action de l’Andeva auprès des pouvoirs publics qui a permis ces avancées.

Enfin, il a évoqué la réforme des retraites à laquelle Cridevit est opposé, et surtout le point noir de cette réforme qui est l’oubli de la prise de  compte de la pénibilité. Comment se satisfaire d’une mesure qui ne fait aucune référence à l’exposition aux produits chimiques dangereux alors que plus de deux millions de travailleurs y sont régulièrement exposés ?

C’est ensuite Roger Expert qui a présenté le rapport d’activité 2022. Il a évoqué les dossiers en attente devant les prudhommes de Nanterre et de Paris. Pour les décisions positives, il a parlé de la demande de SPP de Mr Romele qui a enfin été acceptée grâce à l’aide précieuse du docteur Alain Carré, puis de la reconnaissance en maladie professionnelle de Serge Airault obtenue de haute lutte grâce à la ténacité de l’avocate de l’association qu’il a remerciée pour l’occasion.

Il a évoqué les rendez-vous à venir : la réunion de réseau du 24 mars de l’Andeva (finalement par visioconférence), l’assemblée générale de l’Andeva du 13 mai et le festival du Vivre Ensemble au village de vacances des Mathes qui se déroulera les 24 et 25 juin prochains. Ce festival réunira des personnes des quatre CMCAS de la région.

Après la présentation du rapport Financier par Claude Gaudichet le trésorier de Cridevit, Patrice Raveneau est intervenu pour l’Andeva sur l’actualité immédiate de l’association nationale.

Lui aussi a évoqué les rendez-vous de l’association nationale dans les prochains mis en y incluant le congrès de l’IMIG en juin 2023. Cet évènement réunira à Lille la fine fleur des chercheurs et médecins qui travaillent sur le traitement du mésothéliome. L’Andeva tiendra un stand au sein du congrès pour l’occasion. Ces trois journées seront sans nul doute l’occasion de passionnants échanges.

Il a abordé les récents arrêts de la Cour de cassation évoqués par Jacques, puis les difficultés rencontrées avec la CRAMIF et la désorganisation du système de départs en Acaata.

Le débat qui a suivi les présentations a mis en évidence les problèmes rencontrés par les adhérents. Le SPP conditionné par l’obtention de fiches d’exposition reste un point de friction important chez les agents EDF et RTE. Même si la procédure a été modifiée par un arrêté du 16 décembre 2022, les difficultés persistent. La visite médicale de fin de carrière par le médecin du travail qui a remplacé l’attestation d’exposition n’apparait pas comme la solution idéale. Faire un état des lieux des expositions professionnelles s’avère très compliqué si l’employeur n’a pas opéré un suivi sur le long terme. De plus, ce nouveau dispositif reste très méconnu chez les actifs.

C’est Stéphanie Gonsard qui a conclu la réunion par un exposé précis des effets de la Cour de cassation du 20 janvier sur les indemnisations en Faute Inexcusable et devant le Fiva. Ces effets sont complexes et méritent qu’on leur apportent toute l’expertise juridique qu’ils demandent.

La réunion s’est conclue par un repas convivial réunissant tous les présents.