L’étanchéité de certains masques jetables n’est pas garantie !
Qu’est-ce qu’un masque jetable FFP2 ?
Un masque FFP2 est un appareil de protection respiratoire destiné à protéger celui qui le porte contre l’inhalation de gouttelettes et de particules en suspension dans l’air.
Utilisé en milieu de soin, lI peut protéger de certaines infections.
Dans d’autres secteurs (BTP, métallurgie, agroalimentaire…) il est utilisé pour protéger les salariés des poussières (bois, farines, minéraux…).
Il doit être jeté après chaque utilisation et ne doit pas être porté une nouvelle fois après une première utilisation, même inférieure à la limite de validité de 8 heures.
Il ne doit en aucun cas être utilisé pour l’amiante.
L’efficacité de ces masques dépend non seulement du matériau filtrant mais aussi et surtout de son ajustement au visage : le masque doit être correctement ajusté sur le visage de son porteur, afin d’éviter les fuites entre le masque et le visage.
Des résultats inquiétants
L’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) a testé une série de masques KN 95 apparus récemment sur le marché. Ces masques fabriqués en Asie, répondent à une norme chinoise censée garantir la même efficacité que les masques FFP2.
Sept modèles KN 95 ont été testés. « Moins de 1% des essais d’ajustement réalisés ont été réussis, quels que soient la forme du visage et le modèle choisi ».
Or, si le masque est mal ajusté, des particules ou des poussières fuient vers l’intérieur en passant par l’interstice laissé entre le bord du masque et le visage.
L’opérateur est en danger, alors qu’il se croit protégé.
L’INRS lance une alerte
Au vu de ces résultats inquiétants, l’INRS a mis en garde publiquement les utilisateurs éventuels : « Même s’ils sont certifiés FFP2, ces masques s’avèrent très difficiles à ajuster au visage et protègent moins bien qu’escompté. L’INRS ne recommande donc pas l’utilisation des masques FFP2 à pli vertical et élastiques derrière les oreilles en tant qu’appareil de protection respiratoire ».
L’INRS a tenu à préciser que ces résultats confortent l’alerte lancée par l’organisme de prévention britannique Health and Safety Executive (HSE) en avril 2022 .
Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°69 (octobre 2022)