C’était la première fois que l’Andeva utilisait change.org et Mediapart pour lancer un appel à signatures par Internet et sur papier.

Le nombre et la qualité des signataires ont dépassé nos espérances.

Si cet appel a eu tant d’impact c’est d’abord parce qu’il était lancé par des victimes de l’amiante et des proches de victimes décédées.

Ils étaient porteurs d’un vécu douloureux et d’une parole forte : « Aujourd’hui, nous lançons cet appel pour qu’un procès pénal de l’amiante ait enfin lieu en France. », 25 ans après le dépôt des premères plaintes

Des soutiens de tous les horizons ont afflué : des personnalités qui ont marqué l’histoire de l’amiante en France, de la FNATH, des responsables de syndicats nationaux (CGT, CFDT, CFTC, Solidaires, UNSA, FSU),  de mutuelles (FMF), d’associations de défense de l’environnement ainsi que des responsables de formations politiques, députés et sénateurs de divers horizons.

Des médecins du travail du SMT,  des soignants hospitaliers, des magistrats, des avocats, des profs de droit, des enseignants d’Urgence Amiante Ecoles.

Nous n’en citerons aucun, car il est impossible de les citer tous. Et nous prions les organisations que nous aurions pu oublier ici  de bien vouloir nous en excuser.

La soif de justice n’a pas de frontières. Les responsables d’associations de nombreux pays ont signé l’appel : Abeva (Belgique), AFeVA, Medicina démocratica, AIEA, Legambiente (Italie), IBAS, Asbestos Victims’ Support Groups Forum (Royaume Uni), Abrea (Brésil), Avaq, RighOnCanada (Canada), Adao (Etats Unis).

Ont aussi signé des membres de syndicats italiens (CGIL, CISL, UIL) ainsi que des membres de l’Institut syndical européen pour la santé au travail (Etui) et de l’Organisation internationale du Travail (OIT).

Des signatures très émouvantes sont venues de victimes et de familles endeuillées par l’amiante qui ont répondu à l’appel en accompagnant souvent leur signature d’un témoignage vécu et d’un message d’encouragement (voir page 2)

C’était comme si elles envoyaient toutes le même message à l’Andeva : « Vingt ans après, nous n’avons pas oublié, et nous n’oublierons jamais. Il faut tenir bon, ne pas se décourager. La tenue d’un procès pénal n’est pas une affaire de juristes, c’est d’abord une nécessité humaine et sociale. Dans un état de droit, la justice doit être juste. Elle doit juger les responsables des drames que nous avons vécus.»


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°66 (septembre 2021)