Selon l’US Geological Survey (USGS) près de 300 tonnes d’amiante chrysotile brut ont été importées aux USA en 2020 (+ 30 % par rapport à 2019).

Ces importations, destinées à des industriels américains du chlore-alcali, provenaient presque toutes du Brésil, un pays où l’amiante a été  interdit par la Cour suprême en 2017 !

Une déclaration commune Adao-Abrea

L’association américaine ADAO (Asbestos Disease Awareness Organization) et l’ABREA (Association brésilienne des exposés à l’amiante) ont publié une déclaration commune appelant à une interdiction immédiate des importations et de l’utilisation de l’amiante aux Etats-Unis.

Linda Reinstein, la présidente de l’ADAO, a rappelé que « chaque année, près de 40 000 Américains meurent de maladies évitables liées à l’amiante »

Fernanda Giannasi, porte-parole de l’ABREA, a souligné que « les États-Unis risquent la vie de leurs propres citoyens et mettent activement et sciemment en danger la vie des travailleurs brésiliens, alors qu’ils devraient aujourd’hui jouer un rôle central pour convaincre les autres pays d’arrêter l’exploitation minière, l’importation / l’exportation, le commerce et l’utilisation de ce minerai mortel ».

L’industrie du chlore ne veut pas investir dans la sécurité

L’industrie du chlore américaine est la seule branche industrielle à importer aujourd’hui de l’amiante sous forme minérale.

En décembre 2020, l’Agence américaine de protection de l’Environnement (EPA) avait déclaré que «  l’utilisation de diaphragmes en amiante chrysotile » par cette industrie présentait « un risque déraisonnable pour la santé ». Mais les industriels de la chimie ont fait la sourde oreille.

Des alternatives existent

Leur attitude est d’autant plus choquante qu’il existe depuis longtemps une technologie alternative sans amiante. En fait l’utilisation de ces diaphragmes amiantés ne résulte pas d’une impossibilité technique, mais d’un refus délibéré de faire les investissements nécessaires pour  sécuriser le processus de production.

ABREA / Site Web : www.abrea.org.br

ADAO / Site Web : www.asbestos
diseaseawareness.org


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°65 (avril 2021)