Le 11 juillet 2007, la Société canadienne du cancer demandait au gouvernement fédéral d’adopter un plan d’action sur l’amiante, incluant l’éventualité de l’élimination progressive de l’usage et de l’exportation de l’amiante.
« Pour éliminer les maladies liées à l’amiante, il faut cesser toute exposition à cette substance », a déclaré Barb Whylie, responsable de cet organisme.
Elle réclame une stratégie globale, avec plusieurs volets :
- information sur les risques et mesures de prévention pour les personnes exposées à un risque de contamination professionnelle ou environnementale ;
mise en place d’un système de recensement et de suivi des maladies liées à l’amiante ;
création d’un registre public des immeubles contenant de l’amiante ;
« transition juste et équitable à l’égard des collectivités qui risquent d’être affectées par la transformation de l’industrie de l’amiante » ;
- Information des pays importateurs d’amiante extrait au Canada sur les risques pour la santé et pour l’environnement ;
Recherche de produits de remplacement plus sûrs et extension de leur utilisation ;
Information sur les traitements existants et recherche pour l’amélioration des traitements médicaux.
La société canadienne du cancer rappelle que « selon l’Organisation mondiale de la santé, environ 125 millions de travailleurs sont exposés à l’amiante dans le monde, et au moins 90 000 personnes meurent chaque année de maladies liées à l’amiante ».
« Au Canada, 1 097 décès en milieu de travail ont été enregistrés en 2005 (selon les différentes commissions des accidents du travail au pays). »
« Près du tiers de tous les décès en milieu de travail sont attribuables à l’amiante (selon le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail). »
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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°27 (septembre 2008)