En Afrique, deux pays, l’Afrique du Sud et le Zimbabwe (ex-Rhodésie), étaient par le passé de grands producteurs d’amiante.
Aucun des deux ne produit plus d’amiante, mais pour des raisons très différentes.
L’Afrique du Sud où la première étude épidémiologique sur le mésothéliome remonte à 1960 a interdit l’amiante entre 2004 et 2007.
Au Zimbabwe, les mines ne sont fermées qu’à cause de l’incurie et de la corruption des dirigeants. Les mines de Shebanie et Mashaba ont été saisies par le gouvernement en 2004 et les détournements ont été tels que les mineurs ont cessé d’être payés en 2009, ce qui a engendré grèves, chaos et la fermeture de facto des mines. Les travailleurs dont beaucoup sont malades ont été abandonnés avec leurs familles dans une misère atroce.
Le gouvernement et des investisseurs du Zimbabwe envisagent de réouvrir les mines.
En attendant, ils sont actifs sur la scène internationale. Le Zimbabwe était l’un des 7 pays voyous opposés à l’inscription de l’amiante chrysotile sur la liste des produits dangereux. En 2000 il s’était déjà joint à la plainte du Canada auprès de l’OMC contre la France qui avait osé interdire l’amiante.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°43 (septembre 2013)