Un véritable raz-de-marée

A la veille de la date fatidique du 19 juin 2013, date d’expiration du délai
de prescription de cinq ans, plusieurs milliers de nouveaux dossiers ont été déposés en quelques mois devant les conseils de prud’hommes.

Echos de Dunkerque

«  L’afflux des demandes a été considérable   », explique Laëtitia Pluta, de l’Ardeva Nord/Pas-de-Calais.
«   Tous les matins, en arrivant à 9 heures, je trouvais une vingtaine de personnes attendant devant notre local. Certaines journées de travail se sont terminées à 22 ou 23 heures.
Heureusement, les bénévoles se sont mobilisés, car la constitution des dossiers représentait un travail énorme.
Il fallait vérifier les pièces une par une, scanner les documents reçus avant de les envoyer au cabinet d’avocats, faire le points sur ceux qui manquaient...
Au total nous avons maintenant près de 1100 dossiers qui passeront devant les prud’hommes !
La plupart de ces demandes se sont concentrées sur une période très courte : après avoir fait passer l’information dans la presse locale, nous avons vu affluer des gens venus de toutes les villes de la région
.  »

Echos de Dordogne

Ici, la bataille sur le préjudice d’anxiété a commencé tôt.
« A Bergerac, explique René Vincent, nous nous y sommes investis dès 2006, ce qui a conduit à la victoire des 17 d’Ahlstrom et nous continuons. Dans la région, ces dossiers a pris une place importante dans l’activité des associations, avec des résultats spectaculaires. Ainsi, à Fumel le Cerader qui ne comptait au départ que quelques dizaines d’adhérents a monté plus de 500 dossiers. Il a aujourd’hui plus de 700 adhérents qu’il travaille à fidéliser.
Sur la région nous avons dépassé les 1200 dossiers
. »

« Les cabinets d’avocats ont fait face  »

Pour faire face à cette déferlante, les cabinets d’avocats ont dû mettre en place un dispositif renforcé.
«   Au cabinet, nous avions pris toutes nos dispositions pour affronter cette échéance que nous avions vue arriver   », explique François Lafforgue.
« En mettant en oeuvre les moyens nécessaires, nous avons pu traiter plusieurs milliers de dossiers dans les temps. »

« Un très grand nombre de demandes nous sont parvenues, concentrées dans un délai de 8 mois, raconte Frédéric Quinquis.
Nous nous sommes organisés pour les traiter dans les meilleures conditions. »

Les conseils de prud’hommes auront du pain sur la planche dans les mois qui viennent.
« Le calendrier des audiences sera très chargé », prévoit Frédéric Quinquis.

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°43 (septembre 2013)