Les anciens élèves des trois écoles voisines de l’usine d’amiante seront activement recherchés

Un suivi médical leur sera proposé. L’ARS apporte son soutien à ce dispositif inédit de santé publique. Une réunion est prévue à la rentrée.

Pendant des décennies, le Comptoir des minéraux et matières premières a broyé de l’amiante au coeur de la ville d’Aulnay. Tout le quartier a été arrosé de cette fine poussière qu’on appelait la «  farine d’amiante  ».
Près de 120 victimes ont été recensées à ce jour. Une majorité n’a jamais travaillé dans l’usine.
En février, le Groupement d’intérêt scientifique sur la surveillance des cancers professionnels (GISCOP) a présenté à l’ARS une étude fouillée sur la faisabilité d’une recherche et d’un suivi médical de personnes ayant habité, étudié ou travaillé dans la zone contaminée par les poussières de l’usine.
Les docteurs Mathieu et Allouch, le maire d’Aulnay et son adjointe à la Santé, et les associations (le Collectif des riverains, Aulnay Environnement, Ban Asbestos et l’Addeva 93), ont demandé la mise en place de ce dispositif de santé publique en soulignant la priorité à donner à la recherche des anciens élèves des trois écoles à proximité immédiate de l’usine.
Claude Evin a confirmé l’accord de l’ARS et du ministère de la Santé pour «   décliner dès que possible un dispositif de recherche et de suivi des personnes exposées à l’amiante autour de cette entreprise (...) axé dans un premier temps sur la recherche des écoliers ayant fréquenté les groupes scolaires situés à proximité du CMMP entre 1938 et 1975 ».
Une réunion a été convoquée par l’ARS le 26 septembre pour la mise en place d’un comité local de suivi.

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Article paru dans le bulletin de l’Andeva n°43 (septembre 2013)