Fille d’un secrétaire général d’union locale CGT, Martine a été baignée dans le mouvement syndical depuis son plus jeune âge.
Elle a consacré la première partie de sa vie à défendre des salariés devant les prudhommes, ce qui lui a donné une connaissance du code du travail bien utile aujourd’hui. Il n’est d’ailleurs pas rare qu’on vienne la questionner sur des sujets n’ayant aucun rapport avec l’amiante.
En 2003, alors qu’elle venait de débuter une carrière de formatrice en réinsertion, René Delattre est venu la chercher pour remettre le Caper sur les bons rails.
Elle se souvient encore de son sentiment de découragement devant la montagne de dossiers qu’elle a découverts à son arrivée.
Elle n’oubliera pas non plus les soirées et week-ends entiers passés à réorganiser, à classer, à ranger.
Si l’envie d’abandonner la prenait parfois, elle n’y a jamais cédé.
Le Caper lui doit incontestablement ce qu’il est aujourd‘hui : une structure solide et organisée qui joue un rôle déterminant dans la vie de cette commune dévastée par l’amiante.
« Le Caper tel qu’il est actuellement, c’est un peumon bébé », dit-elle avec une légitime fierté. Et les 800 adhérents du Caper en sont aussi conscients que reconnaissants.


Article paru dans le Bulletin de l’Andeva n°43 (septembre 2013)